Oeufs brouillés

Ma mémoire est très confuse, il faudrait que je retrouve le bout de papier sur lequel je l'avais noté, mais dans le journal de Jules Renard, il y avait une phrase du genre: "je déteste mes brouillons, oeufs écrasés avant d'être pondus". Quoique...il faut que je retrouve ce papier.

IL NE FAUT PAS REGARDER LA FILLE QUI DORT.

IL FAUT PLUTOT PENSER A LA VILLE, LA NUIT.

AUX PNEUX MOELLEUX DES VOITURES QUI S'ENROULENT SUR EUX-MEMES 

SUR LES LONGUES ROUTES FAITES DE TRANCHES DE GOUDA.

C'EST POURTANT CE QUE J'AI DU FAIRE. 

Je vais recommencer tous ces dessins. Pour que ça ressemble à des planches de bande-dessinées. La mise en page,  avec tous ces papiers de tailles différentes est plus décourageante que tout redessiner. C'est peut-être le troisième début de l'histoire de l'heure des rats que je réécris et redessine. Ce n'est pas inutile. Voici une des premières versions, dessinée il y a un an et demi en hiver 2013:

Je n'ai pas gardé ce passage. 

Un extrait de la seconde version, publiée sur grand-papier et inachevée, vu que j'ai maintenant recommencé le début.
Mais ce coup-ci (les images du début de l'article), c'est plus ou moins la bonne. En tout cas, j'irai jusqu'au bout de l'histoire. Je pensais cela déjà la dernière fois, c'est vrai, mais il y a quelque chose d'apaisant dans les derniers dessins, que je n'avais pas il y a un an.

 Il y a un an, ils étaient faits au stylo plume, cet outil a fait beaucoup bien à ma peur du dessin, dans mon cas, le stylo-plume, c'est un peu le pyjama du dessin, c'est très confortable, ça se laisse oublier. Mais à un moment donné, si je veux me réveiller et commencer ma journée, il faut bien que je reprenne la plume sergeant major. Pour me concentrer. Car au bout d'un moment, avec le stylo plume, je ne voyais plus qu'une bouillie de traits grumeleux. Il fallait que reprenne un outils plus fin, et surtout, que je dessine en plus grand, autrement, ça devenait étouffant.